Effectivement, Angel ne rencontra qu'une seule créature s'extirpant d'une tombe. Il la pulvérisa dans l'instant. Le regard de celle-ci, en disparaissant, exprimait l'incrédulité de disparaître si tôt, de la main même d'un de ses congénères. Angel rentra se coucher quelques heures avant l'aube.

Il fut réveillé par une douleur à l'estomac. Mais elle n'était rien rapport celle qui lui vrillait la tête. Il avait l'impression d'avoir la gueule de bois.

"Ouille..." Fit le vampire alors qu'un nouveau coup l'atteignait à l'estomac. En bougeant pour se protéger, il se rendit compte qu'il était entravé. Cette découverte le fit ouvrir les yeux. Heureusement il faisait plutôt sombre car son mal de tête n'aurait pas pu supporter la lumière même électrique.

Il distingua la silhouette de Willow. Elle était debout devant lui avec un sourire qu'il ne lui connaissait pas. Ils étaient dans un box ressemblant à une cellule. Angel se trouvait attaché par des chaînes de bonnes tailles.

"Ah ! C'est bien. Il ouvre les yeux mon gentil toutou."

Alors que Willow terminait sa phrase, il distingua le visage de Spike dans la lueur de son briquet. Celui-ci alluma sa cigarette et dit : "Je savais que tu aimerais mon petit cadeau d'adieux."

Willow se retourna vers lui. "Tu aurais pu attendre que je me réveille avant d'attaquer le Bronze. Ca m'aurait tant plu de l'attraper moi-même."

"Mon chou, cela n'aurait même pas été drôle : il était déjà dans cet état. Complètement pété. Il a suffit de le ramasser." Lui répondit-il.

"Mais les autres, ils ont eu peur, cela devait être amusant."

"C'est bientôt la moisson, le maître va sortir, je ne resterai pas là pour l'attendre, je devais le faire cette nuit."

"J'ai faim et le maître ne voudra rien me laisser." Se plaignit-elle malicieusement.

"J'ai pensé à toi, il reste un jeune homme tout frais quelques cages plus loin. Et puis n'oublie pas Alex. Je suis sur qu'il sera ravi de te donner son sang."

"Tu es adorable Spike", lui roucoula-t-elle, "tu es sûr que tu ne veux pas rester."

"Hum ! Après la façon dont je viens de piller le garde manger du maître, je crois qu'il vaut mieux que je me fasse oublier, et rapidement. Ah ! Une dernière chose avant de partir, j'ai récupéré ça sur une des danseuses." Spike déroula ce qu'il tenait à la main. C'était une tenue en cuir noir avec quelques motifs dans les tons rouges.

Il continua : "Tu ne peux pas continuer à porter ce ridicule pull rose. Je pense que ça t'ira. Comme c'est décolleté, je crois qu'il n'a pas été taché."

Willow jeta un coup d'oil à son pull, et fit une moue dégoûtée. Elle prit le vêtement que lui tendait Spike et le mit devant elle comme pour l'essayer. Son sourire revint.

"Alors ?" Dit-elle. "Qu'est-ce que tu en penses ?"

Spike la regarda avec un sourire, fit avec le pouce un signe d'acquiescement, tira sur sa cigarette et partit d'un pas assuré en disant : "Allez, je vous laisse, il va faire jour et Drusilla m'attend dans la voiture.

Puis s'adressant à Angel, il ajouta avant de disparaître : "Sois gentil avec Willow."

Willow le regarda partir avec un soupçon de tristesse sur le visage. Puis elle se tourna vers le vampire enchaîné et son sourire revint. "Mais tu es toujours là toi. Fidèle comme un bon gros toutou."

Elle s'agenouilla sur son ventre. Son genou appuya précisément là où elle l'avait frappé précédemment. Cela arracha un soupir de douleur à son martyr. Mais cela n'arrêta pas Willow, bien au contraire. Elle arracha les boutons de la chemise de sa main libre et fit apparaître son torse musclé. Elle se mit alors à le griffer langoureusement, faisant perler quelques gouttes de sang qu'elle lécha doucement.

"Hum ! Ca me donne faim." Fit-elle ravie.

Elle se releva en fixant son jouet avec son sourire faussement gentil. Puis elle lui dit : "Attends-moi, je reviens bientôt..." Et elle s'en alla.

Une fois qu'elle se fut éloignée emportant sa tenue en cuir à la main, il testa la résistance de ses chaînes. Il n'y avait rien à faire, elles étaient très solides et très serrées. Tirer sur ses poignets ne réussit qu'à le blesser jusqu'à l'os, impossible de se libérer.

Quelques minutes plus tard, des supplications et des cris de peur se firent entendre. Ils se transformèrent vite en hurlements de douleur. Puis, après quelques minutes, en un râle d'agonie. Enfin Willow revint.

Elle portait sa tenue en cuir qui la moulait parfaitement. Angel aurait pu la trouver jolie s'il n'avait pas su qui se trouvait dedans. "Quel douillet ! Je lui avais à peine tordu le bras qu'il hurlait déjà." Fit-elle. "Toi tu n'es pas comme ça." Ajouta-t-elle avec son sourire enjôleur.

Pour démontrer son propos elle lui écrasa le pied de tout son poids. Sa victime parvint à garder son contrôle. Elle enchaîna : "Mais il était bon. J'aime le goût de la peur." Puis elle avisa son poignet blessé par les chaînes et sa tentative de fuite. "Oh ! Mais il s'est fait mal mon toutou. C'est pas bien ça."

Elle embrassa doucement la zone blessée puis brusquement mordit son pouce jusqu'à l'os. Cette fois la surprise autant que la douleur le firent pousser un cri vite réprimé. Elle se retourna vers son souffre douleur avec son sourire désarmant. "Tu ne voudrais pas t'en aller tout de même. On est si bien tous les deux."

Les quelques heures qui suivirent furent à l'avenant : monologues, caresses et tortures. Puis alors que le soir devait approcher, Willow se leva et dit avant de le quitter : "On m'attend, il faut que j'y aille..."

Quelques heures plus tard elle revenait avec Alex, inconscient, dans les bras. Elle s'adressa à Angel en parlant d'Alex : "Il a beaucoup aimé ma nouvelle tenue. Nous allons bien nous entendre tous les deux. Mais ne t'inquiète pas je ne t'oublie pas."

Elle posa délicatement le corps qu'elle transportait à quelques mètres, puis se rapprocha de son vampire enchaîné. "Je ne t'ai pas trop manqué ? Dis ?" Et elle lui planta sa lime à ongle dans la jambe.

Alors qu'elle contemplait la souffrance de son martyr, deux vampires s'approchèrent. L'un d'eux vit Alex et dit : "Hum ! Il reste encore un peu de sang dans celui-là."

Immédiatement le visage de Willow se transforma. Elle montra les crocs. "Si vous touchez à lui je vous pulvérise." Tonna-t-elle.

"Bon ! Bon ! Te fâche pas !" Dirent-ils pour la calmer. "De toute façon il faut qu'on aille voir le maître. Il veut voir tout le monde."

"J'arrive." Répondit-elle encore en colère. Et elle se retourna vers son souffre douleur. Elle avait encore son visage vampirique. Elle lui planta méchamment sa lime dans le cour.

La douleur fut si violente. qu'Angel se réveilla. Encore une fois il était trempé de sueur. Ce matin, car le soleil était déjà levé, il décida d'en parler à Giles. Il s'agissait peut-être de rêves prémonitoires, ou tout au moins pouvaient-ils signifier quelque chose.

Il partit donc en direction du lycée par les égouts. Un chemin qui débouchait dans la chaufferie.